Dans une auberge de la Mancha - Dans un village espagnol, vit un gentilhomme singulier, reconnaissable à sa triste figure et à sa haute silhouette amaigrie par les ans : il se fait appeler Don Quichotte. Il demeure à l'auberge, en compagnie de sa nièce et de sa gouvernante. Jour et nuit, il lit avec tant de passion des récits de chevalerie qu'il en a perdu la raison et sa gouvernante menace de brûler ses livres. Il prend l'aubergiste pour seigneur de ces lieux et le prie de l'armer chevalier. Il semble alors à Don Quichotte tout à fait urgent de pourchasser les ennemis dissimulés dans l'auberge avant de parcourir le vaste monde pour chercher aventure : le voilà ferraillant contre des marionnettes et éventrant des outres de bon vin. Les clients, irrités par les extravagances du chevalier, le saisissent et le condamnent à être berné dans une couverture. Don Quichotte trouve que l'on a ici bien peu d'égards pour un preux chevalier : il décide alors de se faire chevalier errant. Il persuade le paysan Sancho Panza de lui servir d'écuyer. Il ne manque à Don Quichotte qu'un bon cheval - on connaît l'infirme Rossinante ! - et qu'une dame à qui dédier ses exploits : ce sera la blanche Dulcinée.
Sur les chemins de la Mancha - Se dresse à l'horizon la haute stature de trente géants aux bras puissants. Don Quichotte se lance en réalité à l'attaque... de moulins. Il ne peut admettre son aveuglement et il est convaincu que l'enchanteur Friston a métamorphosé les géants en moulins. Don Quichotte et Sancho aperçoivent ensuite une procession d'hommes accablés par le malheur... et par le poids des chaînes. N'écoutant que son noble cœur, le chevalier s'en émeut et porte secours aux opprimés... qui se révèlent être des prisonniers escortés par leurs gardiens. Plus tard, au détour d'une colline, un nuage de poussière s'élève dans le ciel. Il ne fait aucun doute pour Don Quichotte que c'est une armée en marche. Il se lance dans la bataille, donnant de grands coups de lance à de pauvres moutons et suscitant la colère des bergers. Meurtri dans sa chair et blessé dans son âme, il faut à Don Quichotte un peu de ce baume de Fierabras dont on dit dans les livres qu'il recolle les morceaux des chevaliers coupés en deux ! A point nommé, une quincaillière lui en prépare. Les voyageurs cherchent un endroit paisible pour établir un bivouac pour la nuit. Mais d'étranges murmures se font bientôt entendre dans l'obscurité. Sancho est mort de peur, mais son maître est à l'affût. Des silhouettes fantomatiques d'hommes en cagoules se profilent. Fidèle au serment de chevalier ne reculant jamais devant la menace, Don Quichotte s'avance le cœur vaillant et met en déroute... une procession de pénitents en prière.
Une caravane de saltimbanques - Au matin, Don Quichotte - qu'on appelle désormais le Chevalier à la Triste Figure tant il est meurtri par les revers de fortune - semble ruminer de sombres pensées. Le ténébreux enchanteur Friston le poursuit avec acharnement pour entraver ses rêves et pour lui ôter la gloire d'être un preux chevalier digne de la belle Dulcinée. Don Quichotte lui écrit une lettre. Il confie la missive à Sancho qui s'en trouve bien embarrassé car il ignore tout de sa destinataire et doute même de son existence. Sancho revient avec une troupe de saltimbanques. Les comédiens imaginent une duperie pour épauler Sancho dans l'impossible quête de la chimérique Dulcinée : une vieille comédienne jouera le rôle de Dulcinée sous des traits disgracieux. La plaisanterie est douteuse et ne fait guère rire le chevalier qui a mieux à faire. Il a remarqué dans le convoi la présence de lions en cage et veut éprouver son courage en les affrontant ! Il fait ouvrir la cage...
Sur la côte de Catalogne – La troupe des saltimbanques fait étape sur une plage de Catalogne. Les comédiens imaginent une nouvelle farce : voilà Don Quichotte, les yeux bandés, qui prend place dans une machine volante pour traverser les airs et rejoindre la blanche Dulcinée. Mais les vents mauvais le contraignent à revenir sur terre. Le même jour, alors que Don Quichotte se promène sur la plage, il voit venir à lui un mystérieux chevalier en armure étincelante. C'est le chevalier de Blanche-Lune qui lui propose un tournoi dont l'enjeu est de taille : le vaincu devra abandonner les armes et se retirer en paix dans son village. Don Quichotte est terrassé, mais il ne peut pas accepter la sentence. Il ignore encore que, sous le heaume du chevalier de Blanche-Lune, se dissimule le jeune Samson Carrasco devenu un redoutable chevalier envoyé par les gens du village pour le ramener de force parmi les siens, au prétexte de le protéger de sa propre folie et au prix de sa liberté.
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Ouest France - Plus de 200 danseurs pour réinterpréter Don Quichotte - C'était le défi que s'était lancé l'école de danse Garreau Le Fort cette année : chorégraphier la célèbre histoire de Don Quichotte. Pari réussi pour les nombreux élèves de La Flèche, Baugé et Château-du-Loir qui sont montés sur la scène de Coppélia vendredi et samedi soir. Modern'jazz, danses en ligne, de salon, classique ou hip-hop, tout y était, et même deux morceaux de hard-rock du jeune groupe manceau Quadrupède ! « Après quatre mois d'apprentissages techniques et quatre autres de préparation, ces spectacles sont un véritable accomplissement artistique pour les élèves, a souligné Thierry Garreau, scénariste et responsable du montage sonore. Il faut également noter que les accessoiristes et les costumières bénévoles ont réalisé un travail gigantesque. » Quant à la chorégraphie finale, elle était un clin d'œil à la jeune chanteuse Maude, ancienne élève de l'école, dont le titre Love is what you make of it remporte actuellement un gros succès sur les ondes.